Eurocrates en pleurs, atlantistes sur leur faim

Certes, chacun sait que c'est une seule et même catégorie mais j'avais besoin de séparer pour faire un titre plus punchy.

Le moins que l'on puisse dire est que, malgré un battage médiatique quasi sans précédent, les Panama Pampers laissent le quidam relativement de marbre. Ainsi, deux tiers des Français ne se sentent pas concernés par les "révélations". Aïe, Soros et les changeurs de régime en ont avalé leur hamburger de travers...

Il est vrai que le traitement de l'affaire par la volaille médiatique est tellement grossier qu'il engendre presque immédiatement un doute sur les motivations du camp autoproclamé du Bien. Et ce n'est pas la défense maladroite de l'imMonde qui mettra un terme aux suspicions, comme le montrent d'ailleurs un certain nombre de commentaires de lecteurs, pourtant filtrés.

Quant à la principale cible de l'attaque, ça ne l'empêche apparemment pas de dormir... Lors d'un forum sur les médias auquel il assistait (ça ne s'invente pas !), Poutine a rejeté d'un revers de la main les accusations et s'est dit fier de son ami musicien dont le nom a été cité. On attend de voir le prochain sondage en Russie mais il semble que la montagne ait accouché d'une souris.

Un malheur ne venant jamais seul pour l'empire, les Néerlandais ont massivement rejeté par référendum l'accord d'association européen avec l'Ukraine. Le ressortissant du paradis fiscal voisin, le Luxembourgeois Juncker, en est tout retourné. Malgré la faible participation, le résultat est sans appel : 61% de non. C'est une défaite pour l'Ukraine ; mais déjà, le même Juncker déclarait il y a peu que l'Ukraine n'entrerait ni dans l'UE ni dans l'OTAN avant 25 ans. C'est surtout un énième signe de défiance envers le système euro-atlantique qui craque de partout (les Panama Pampers sont-ils une tentative désespérée ?)

Déjà, les eurocrates commencent à chercher des manœuvres dilatoires pour passer outre - quelle idée de faire voter le peuple ! Ce faisant, ils creusent un peu plus leur tombe en montrant que la technostructure européenne n'a plus rien de démocratique ni de réel : s'en rendent-ils seulement compte ?