Nous avons volontairement laissé passer quelques jours après la publication des Panama papers car il était évident que ce qui avait motivé ces ""révélations""" (oui, plusieurs guillemets ne sont pas de trop) allait sortir au grand jour. C'était trop beau pour être vrai : le camp du Bien était composé de blanches colombes immaculées (mis à part quelques exceptions pour la forme) tandis que les adversaires de l'empire - Poutine, Assad, les Chinois, les partis eurosceptiques - étaient cloués au piloris, souvent sur des allégations peu probantes mais dans un défoulement général de la volaille médiatique. Trop beau pour être vrai, effectivement...
On savait que la fondation Soros était derrière l'International consortium of investigate journalists (ICIJ) à la base de la publication, ce qui jette une ombre indélébile sur toute cette affaire. Wikileaks, qu'aucun plumitif occidental ne cite jamais, curieusement, va plus loin : "L'attaque contre Poutine est le fruit d'une collaboration entre l'USAid et la fondation Soros".
Pour mémoire, l'USAid, la (très) mal nommée Agence américaine pour le développement, est derrière la tentative de coup d'Etat contre Hugo Chavez au Venezuela en 2002 et traîne un certain nombre d'autres casseroles. Pas étonnant qu'aucun Américain ne soit cité par l'ICIJ, ce que le directeur de l'organisme justifie avec une hypocrisie invraisemblable :
"Nous n'avons pas l'intention de publier toutes les informations qui pourrait heurter la sensibilité d'innocents individus. Nous ne sommes pas Wikileaks, nous faisons du journalisme responsable" (ÉNORME !)
Ainsi, le gouvernement américain est directement impliqué dans ces fuites, ce qui, toujours selon Wikileaks, est un coup sérieux porté à son intégrité. Faut-il que l'empire soit désespéré pour ressortir à ce genre de tactique... Va-t-elle tout de même payer ? L'avenir nous le dira.