Effet Tchernobyl avec 30 ans de retard ? En tout cas, quelque chose ne tourne pas rond entre l'Oder et le Dniepr...
Commençons par l'empire qui a installé il y a quelques semaines son bouclier anti-missile en Roumanie (et bientôt en Pologne) sous le prétexte grotesque de la menace iranienne (!) Il faudrait qu'Obama nous explique alors comment il a pu signer l'accord nucléaire avec un tel monstre... Bien sûr, tout ceci n'est qu'un écran de fumée. Profitant du choc du 11 septembre, l'administration Bush Jr a commencé, il y a près de quinze ans déjà, à rompre les traités balistiques qui liaient Etats-Unis et Russie ; dans la foulée, Barack à frites a embrayé. Le prétexte de l'Iran avait bien fait rire Poutine dans une vidéo devenue fameuse :
Le même Vladimirovitch, en visite en Grèce (tiens, tiens), a adopté un ton légèrement menaçant vis-à-vis des pays hébergeurs du bouclier anti-missile. En gros, faudra pas vous plaindre si nos missiles sont dirigés juste sur vous. A commencer par le déploiement d'Iskanders et de S-400 dans l'enclave de Kaliningrad.
Logique : Moscou a averti pendant des années ("Nous avons répété comme un mantra que nous serions obligés de réagir") des conséquences des provocations de l'OTAN à ses frontières - et le bouclier en est une.
Si les locaux sont inquiets d'être "assis sur un tonneau de poudre" et manifestent contre le projet US, les dirigeants de l'empire sont loin, à l'abri. La montée des tensions en Europe joue même en leur faveur et il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu'ils font en réalité tout pour la provoquer, espérant creuser un peu plus le fossé entre le Vieux continent et la Russie. Pour ce faire, ils peuvent également compter sur l'hystérie des opinions publiques de la bande des quatre - Pologne, Ukraine, Roumanie et pays Baltes pour ne pas les nommer.
Les historiens du futur s'interrogeront avec incrédulité sur le niveau de - désolé, il n'y a pas d'autres mots - débilité profonde atteint dans ces pays. En Pologne, 80 000 volontaires paramilitaires se préparent sans rire à la guerre contre "l'agression russe". Mais c'est évidemment en Ukraine que le delirium tremens atteint son paroxysme. En vrac, un gouverneur joue à l'exorciste (Poutine, sors de ce corps), un politicien accuse le méchant Vladimir d'être tombé du ciel sur l'Ukraine. Mais mon préféré, c'est Poutine empêchant les Ukrainiens d'avoir des relations sexuelles :
Manquent plus que le réchauffement climatique et la disparition des dinosaures...
En plus sérieux, mais tout aussi digne de la république bananière qu'est devenue l'Ukraine, l'ancien secrétaire-général de l'OTAN devient le conseiller spécial de Poroclown. Alors ça pour une surprise...
Et puis il y a la libération de la folle à lier, l'héroïne néo-nazie des médias occidentaux, la tueuse de journalistes, Nadia Savchenko. En échange de deux prisonniers russes faut-il préciser, que les Ukrainiens accusaient d'être des agents du GRU (pas impossible pour le coup). Et là, le Kremlin l'a peut-être joué très fine. Savchenko est une réelle psychopathe et son retour à Kiev est un véritable cadeau empoisonné pour la junte. A peine débarquée à l'aéroport, pieds nus et le ton menaçant, elle a déclaré sa candidature à l'élection présidentielle et craché sur les "planqués". Son aura et le soutien des milices néo-nazies pourraient bien l'amener loin, au grand dam des oligarques pro-occidentaux tous plus pourris les uns que les autres.