... ou d'Ukraine en Ukraine. A chaque fois, on se dit que l'on a atteint un plancher dans le clownesque ou le tragique, mais l'Ukraine post-Maidan nous surprend toujours pour atteindre de nouveaux abysses. Un véritable voyage en absurdie.
Valentyn Nalivaichenko était le chef du SBU, les services secrets ukrainiens, ceux-là même qui réveillaient les dirigeants une dizaine de fois par mois pour leur annoncer, oui cette fois c'est la bonne, j'vous jure, une "invasion" russe. Même les chapi chapo Tourchinov et Yatseniouk avaient fini par en avoir marre. Le mois dernier, le chef espion a été destitué par le chocolatier Poroshenko. Et maintenant, il balance contre ses anciens petits camarades : comptes offshore, corruption généralisée des députés, achats de voix etc. Dire que les manifestants sincères du Maidan (il y en avait aussi) voulaient lutter contre les magouilles. Et ben c'est raté...
Pendant ce temps, la crise entre les néo-nazis et les oligarques continue. Yaroch, le leader du Pravy Sektor, appelle maintenant la Garde nationale, l'armée et les forces de sécurité à désobéir au gouvernement ! Les révélations sur la corruption généralisée du régime ne risque pas d'arranger les choses ; les néo-nazis ont toujours, il faut leur reconnaître ça, voulu mettre à bas la mafia oligarchique.
Quant aux militaires ukrainiens sur le front, ils avaient sans doute besoin de faire un peu d'exercice après ces longs mois d'inaction : au hasard, un petit carton sur un hôpital. Après tout, les malades n'avaient qu'à pas être malades...
Et que fait le chef du gouvernement dans tout ça ? Il est en tournée pour dénoncer... je vous le donne dans le mille... "le danger russe" ! Seul problème : plus personne ne fait attention à ce qu'il dit.