Alors que la presstituée du système impérial ne se remet toujours pas de la gifle reçue lors de la remise du rapport Mueller mettant fin à deux ans et demi de propagande et que l'audience des principaux médias d'intox plonge, alors que ce même Donald, au lieu de la jouer fine, se complaît dans les oripeaux de Cretinho et se croit toujours obligé de faire plaisir à son Deep State (ton menaçant vis-à-vis de la Russie qui a envoyé une centaine de militaires au Venezuela, reconnaissance de la suzeraineté israélienne sur le Golan), l'Ukraine s'approche de l'heure H.
Ce dimanche a lieu le 1er tour de l'élection présidentielle, dans un quasi silence assourdissant. Les rares articles de la MSN sur le sujet sont empreints d'un ton désabusé. Finies les grandes envolées lyriques de l'après-putsch du Maïdan, quand l'Ukraine devenait l'avant-garde du combat contre l'ours russe du grand méchant Poutine... Depuis, Poroclown est passé par là, qui a tout ruiné. En vrai anti-Midas qu'il est, tout ce qu'il a touché s'est transformé en désastre.
Un tout petit peu moins impopulaire que Hollande en son temps (vous me direz, ce n'est pas une référence), il plafonne à 12% dans les sondages et terminera vraisemblablement troisième, éliminé. Il aura pourtant tout tenté, promettant sans rire qu'un second mandat de sa part permettrait de rompre définitivement avec le voisin russe et de faire entrer l'Ukraine dans l'UE et l'OTAN dont elle "est tout près". N'avait-il pas déjà dit la même chose il y a des années avant de se faire gentiment remettre à sa place ? Ne craignant visiblement pas le ridicule, Chocochenko a alerté le monde que Moscou pourrait attaquer des bateaux en mer Baltique si le Nord Stream II était construit. On ne comprend pas très bien le rapport, lui non plus sans doute... Manque de bol, le tube avance inexorablement. Début mars, il était réalisé à 70% et sera bien achevé avant la fin de l'année.
Seule consolation pour notre pauvre président ukrainien qui a vu s'envoler tous les rêves vendus par les Américains et leurs euronouilles, il terminera vraisemblablement devant Youri Boiko, le candidat russophile de l'ex-parti des Régions, qui devrait tourner autour de 10%, fragilisé par le continuel harcèlement par la junte kiévienne, folle de rage devant les bons rapports entre Boiko et Moscou.
Les deux finalistes seront selon toute probabilité l'éternelle Ioulia Timochenko, malgré une campagne en perte de vitesse, et le comique Vladimir Zelensky, favori de l'élection. S'ils sont pro-occidentaux, ces deux-là sont loin de la russophobie primaire de Poroclown et constitueraient pour le Kremlin, qui a déjà eu à faire avec Timochenko rappelons-le, des interlocuteurs plus acceptables. La blonde Ioulia brûle de reprendre les négociations sur le gaz avec Moscou tandis que Zelensky, qui souhaite l'entrée du pays dans l'OTAN (vœu pieux), promet néanmoins un référendum sur cette question. Bref, des candidats plus responsables et conciliants que l'amuseur public mis au pouvoir par Barrack à frites en 2014.
Cinq ans après le putsch du Maïdan, censé installer l'empire US aux portes du Heartland, c'est un nouveau revers qui se profile pour les Follamours du Potomac...