Si certains pensaient qu'après avoir été prise à de multiples reprises la main dans le sac, la journaloperie mettrait le holà à son entreprise de désinformation, ils se fourraient le doigt dans l’œil. Telle une éruption cutanée, les mensonges ont, ces derniers jours, fleuri sur la vérolée peau médiatique...
L'arrestation, à Turin, d'un groupe néo-nazi en possession d'un arsenal militaire a été l'occasion pour notre bonne presstituée en service commandé de pointer un doigt accusateur vers Moscou. Evidemment, qui d'autre ? De l'imMonde au Fig à rot en passant par le Nouvel Oups, BFM ou la BBC, ce n'est qu'un seul cri : ces fanatiques ont combattu aux côtés des séparatistes pro-russes du Donbass. Salissez, salissez, il en restera toujours quelque chose...
Seul petit problème, la police italienne dit exactement le contraire ! Ces néo-nazis se sont engagés pour soutenir leurs petits amis du Maidan CONTRE les séparatistes :
Plus le mensonge est gros, mieux il passe. Pas de quoi empêcher de dormir la plumaille occidentale qui a fait sienne la maxime de Goebbels et s'est, depuis bien longtemps, assise sur ce qui lui restait d'éthique. L'occasion de rappeler la célèbre colère du journaliste américain John Swinton quand, lors d'un banquet, on proposa de boire un toast à la liberté de la presse. C'était en 1880 et ça n'a pas perdu une ride : "Il n'existe pas de presse libre et indépendante. Pas un seul parmi vous n'ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l'opinion. Nous sommes des prostituées de l'intellect."
On en sait quelque chose chez CNN, qui part dans une croisade contre celui qui devrait pourtant être le héros d'une presse libre : Julian Assange. Ce n'est sans doute pas un hasard si des journalistes vendus jusqu'à la moelle et mangeant à tous les râteliers s'en prennent à l'un des derniers représentants intègres de la profession. Quelque chose comme de la mauvaise conscience.
Non contente d'avoir vu son audience et sa crédibilité s'écrouler littéralement après le pipeau de la "collusion russe", la télé-poubelle d'Atlanta double la mise. Apprenez-le, bonnes gens, l'horrible Poutine des neiges et le lanceur d'alerte ont comploté contre l'éblouissante démocratie américaine. Et puis, tant qu'à faire, la conspiration inclut aussi Trump et RT. Autant mettre tout le monde dans le même sac, c'est plus simple.
On attend avec impatience le prochain scoop de CNN...
*** Addendum ***
Sous on ne sait quelles pressions, la page du site officiel de la police italienne a été modifiée. La phrase accusant ce groupuscule d'avoir combattu contre les séparatistes pro-russes a été caviardée pour devenir plus consensuelle : ils ont simplement pris part au conflit armé dans le Donbass, sans préciser le camp. La propagande médiatique, elle, reste entière : aucune modification de ce côté...