Journée à marquer d'une pierre blanche pour l'armée syrienne qui vient de reprendre un territoire considérable et de première importance.
Un coup d'oeil sur la carte d'hier...
... et d'aujourd'hui :
Les petits drapeaux rouges que vous voyez sont les victoires et prises loyalistes de ce jour. Toutes les routes entre Damas et Palmyre sont rouvertes pour la première fois depuis des années tandis que le territoire califal de l'EI vient en 48 heures d'être réduit de plusieurs pourcents...
Pressés sur deux fronts, les petits hommes en noir ont dû se retirer complètement de la région tandis que les rebelles "modérés" (en vert) ont aussi beaucoup perdu et voient s'envoler tout espoir de relier leurs zones. Il est vrai que ces derniers ne sont pas très nombreux et que leurs possessions territoriales relevaient plus du théorique qu'autre chose.
Ce 25 mai est peut-être un tournant de la guerre. Avec l'annihilation des poches de résistance sur leurs arrières et la réouverture de toutes les routes facilitant la logistique, les forces gouvernementales peuvent maintenant se lancer résolument vers Deir ez-Zoor et vers la frontière.
Car il se passe également des choses tout au sud, avec l'avancée le long de la frontière jordanienne (cercle rouge). Des rumeurs non confirmées font état depuis quelques jours d'un accord tacite entre Russes et Américains pour que ces derniers laissent la désormais fameuse Al Tanaf aux Syriens. En tout cas, les forces spéciales de l'ours semblent bien accompagner les loyalistes. A suivre...
Et pendant ce temps, les zones de désescalade splendidement pensées par Moscou pourrissent d'elles-mêmes. A Idlib (cercle vert), des dizaines de membres d'Ahrar al-Cham ont été tués dans un attentat perpétré par une cellule dormante de Daech. Idlibistan encore : un "émir" ouïghour a été arrêté par un groupe islamiste pro-Ankara. Et puisqu'on en parle, la petite zone turque entre Jarablous, Azaz et Al Bab, fruit de la coûteuse opération Bouclier de l'Euphrate, est témoin depuis plusieurs jours de guerres intestines qui prennent leur écot de barbus.