Ô l'implacable ironie... Les ouvertures du Premier ministre Yildirim envers la Syrie ont surpris tout le monde. Les explications données - condition posée par Moscou au dégel des relations, prise de conscience du danger djihadiste, effrayant isolement de la Turquie qui s'est mise tout le monde à dos ces dernières années - ont toutes une part de vrai.
Ce virage à 180° de la position turque a littéralement terrifié les grassouillets cheikhs saoudiens et l'ambassadeur turc à Riyad a même été convoqué pour donner des explications ! Et dire qu'il y a encore quelques semaines, le sultan et le Seoud dansaient bras dessus bras dessous...
Conséquence de la fureur saoudienne ? Le Premier ministre turc vient à nouveau de manger son chapeau et de virer à 180° (du moins dans les mots) en déclarant sans rire qu'en fait non, aucune solution ne sera trouvée en Syrie avant le départ d'Assad. A force de vouloir plaire à son ancien-allié-devenu-ennemi-puis-peut-être-à-nouveau-allié (Russie) et de son allié-duquel-il-s'est-écarté-avant-de-peut-être-s'en-rapprocher-à-nouveau (Arabie saoudite), le derviche tourneur d'Ankara va finir par avoir le tournis. Et nous avec...