Rapide addendum car ça chauffe... Sous pression américaine, la Bulgarie vient de fermer son espace aérien aux avions russes de peur que ceux-ci n'acheminent en Syrie matériel et hommes. Sofia ayant l'habitude d'être le larbin de Washington (cf. South Stream), on n'est qu'à moitié étonnés. Plus tôt dans la journée, les Etats-Unis ont demandé à la Grèce de faire de même ! La réponse d'Athènes sera intéressante : après son abdication face à la Troïka, Tsipras fera-t-il un pas de plus vers le système euro-atlantique au risque de froisser l'ami russe ?
Pour Moscou, une autre route est de toute façon possible, via l'Iran et l'Irak, ce qui rallonge un chouilla mais à peine le trajet. La Caspienne risque de voir quelques Antonov la survoler ces prochains temps...
Ce qui est intéressant dans toute cette affaire, c'est qu'on est maintenant à peu près sûr qu'elle dépasse la simple guerre de l'information. Nous le disions hier, il n'y a pas de fumée sans feu. Les Américains semblent un peu paniqués à l'idée d'une intervention russe en Syrie qui pourrait ancrer dans la pierre de son palais présidentiel damascène Bachar et mettre en péril le monstre daechique nourri, logé, blanchi par les grassouillets cheikhs saoudiens et qataris avant qu'il ne leur échappe.