... ou Strasbourg en l'occurrence, car c'est au Parlement européen que l'Ukrainien Andriy Biletsky sera invité en septembre. Ce triste sire est le leader du bataillon Azov, célèbre pour son néo-nazisme affiché et ses exactions contre la population russophone du Donbass. Pour mémoire, même les Américains, pourtant habitués à soutenir l'insoutenable, considèrent le bataillon Azov comme trop sulfureux et refusent de le financer.
Mais l'Union européenne post-moderne (et post-à-peu-près-tout à vrai dire) n'a même plus ce genre de scrupules... Siège d'Assange à Londres, affront au président bolivien immobilisé comme un malfrat car soupçonné d'abriter Snowden dans son avion, relations plus qu'amicales avec des régimes moyenâgeux (Arabie Saoudite, Qatar), chaos et anarchie semés en Libye, position hystérique sur la Syrie, soutien aux néo-nazis ukrainiens... l'Europe est devenue une farce vivante, le bouffon du roi. Il y a belle lurette que le Vieux continent a quitté le champ de la raison et de la démocratie. Certains historiens font d'ailleurs le parallèle avec la fin de la République à Rome.
Mais revenons à nos moutons ukrainiens... Pendant que notre petit führer en herbe va faire la tournée des popottes eurocratiques, le pays se dirige doucement vers la guerre civile, la seconde depuis le coup d'Etat organisé par Victoria Nuland. Cette fois entre les anciens alliés du Maidan : le gouvernement oligarchique et les divers groupes néo-nazis. Le bataillon Azov n'est en effet qu'un mouvement parmi d'autres, le plus dangereux pour le gouvernement étant le Pravy Sektor, résolument dans l'opposition depuis les événements de Moukachevo. Dans l'ouest, le sentiment séparatiste est chaque jour plus marqué (n'oublions pas que le parti autonomiste galicien est arrivé 3ème aux élections) tandis que les manifestations anti-sémites se multiplient [ne vous attendez évidemment pas à trouver ce genre d'infos dans la mafia médiatique].
Quant à la dette... Le temps que ces clowns trouvent le moyen de se serrer la main, l'Ukraine sera sans doute en défaut de paiement :