Le Washingtonistan bombarde ses petits protégés en Irak pendant qu'il les soutient en Syrie voisine. BandarBush ne sait plus sur quel pied danser et a préféré partir en cure tandis que le prix Nobel de la Paix se mélange un peu les pinceaux avec toutes les guerres qu'il a initiées ou soutenues. On le voit marcher, l'air ailleurs, dans les couloirs de la Maison blanche, pensant tout haut... "Attendez... en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Palestine, en Afghanistan, on supporte qui, déjà ?"
Ses fidèles conseillers sont obligés de le lui répéter pour la centième fois... "En Syrie, on aide les islamistes ; en Irak, on les combat. Oui, Monsieur le Président, ce sont les mêmes personnes... ce sont les vicissitudes de la géopolitique... Mais la Syrie est devenue un peu compliquée ces derniers temps, nos très chers amis djihadistes sont divisés. Personnellement, nous penchons pour Al Qaeda mais il ne faut pas le dire trop fort, vous savez, le 11 septembre... En Ukraine, on soutient les putschistes, mélange d’oligarques et de néo-nazis, mais il faut les présenter comme des démocrates... C'est ce que font les médias à nos ordres, ne vous inquiétez pas : valeurs européennes, révolution de la dignité... on met le paquet ! Oui, Monsieur le Président, ce sont des bouchers qui ont tué des milliers de civils et commémorent des divisions SS, mais le scénario est déjà écrit : le méchant, c'est Poutine, il est responsable de tout et en plus, il est chauve. En Afghanistan, nous tapons sur les alliés de nos amis saoudiens... mais pas trop fort car ils pourraient nous laisser construire le pipeline turkmène. D'ailleurs, des pourparlers sont engagés. Rien de bien grave, Monsieur, nous ne sommes pas à un revirement près : les Talibans étaient nos amis, puis nos ennemis et à nouveau nos amis. Oui, Monsieur, encore une vicissitude... les relations internationales n'ont aucune morale, aucune logique, elles n'ont que des intérêts, souvenez-vous... En Palestine, nous soutenons de tout cœur notre allié israélien qui a bombardé des écoles... oui Monsieur, les enfants n'avaient qu'à sécher les cours..."
Et le Nobel marche doucement jusqu'à la fenêtre, pensif... Décidément, la politique est un drôle de métier…