Face au vent de l'histoire, le système impérial est en émoi, ne lâche pas prise et s'arc-boute. Les accusations contre le Donald deviennent chaque jour plus ubuesques, l'objectif étant bien évidemment de dénigrer préventivement toute forme de rapprochement avec Moscou - Trump est sous influence russe, c'est la raison pour laquelle il veut s'associer avec Vlad l'empaleur...
Aussi, les membres de la nouvelle administration, Affaires étrangères et Pentagone notamment, ont dû monter patte blanche lors de leur audition devant le Sénat et chanter le petit couplet Danger Russie pour y emporter l'adhésion. Notons au passage l'archaïsme du processus américain où une assemblée presque aussi déconsidérée que le flamby élyséen (18% d'opinions favorables seulement et 78% de défavorables) se permet de faire passer sur le grill une administration nouvellement élue bénéficiant du soutien populaire. Mais refermons la parenthèse et revenons au manège des faucons, vrais cons, néo-cons et autre parti de la guerre.
Qui retrouve-t-on derrière cette cabale ? Les habituels suspects : l'inusable John McCain (qui admet avoir envoyé au FBI les allégations contre Trump), CNN et la clique médiatique, Marco Rubio, certains secteurs de la CIA, Soros (qui a d'ailleurs perdu un milliard de $ suite à l'élection)... La vieille garde contre le nouveau monde.
Dernier cadeau du prix Nobel de la... oui, paix... avant son départ sur les terrains de golf, l'OTAN envoie 3 000 soldats US en Pologne aux frontières de la Russie, dans ce qui est le plus grand déploiement de forces militaires américaines en Europe depuis des décennies. Stratégiquement parlant, cela n'a aucune réelle importance et nous sommes plutôt dans la gesticulation médiatique. Mais ici comme ailleurs, il s'agit de provoquer Moscou et miner un peu plus le terrain du Donald...