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Chose promise, chose due. L'Irak est allé au bout de ses menaces et le Premier ministre, Haider al-Abadi, a chargé hier son ministre des Affaires étrangères de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour exiger le retrait des troupes turques. La requête a été déposée aujourd'hui même, provoquant déjà les premiers gémissements sultanesques ("La saisie du Conseil de sécurité n'est pas honnête", dixit l'homme qui commerce avec Daech et abat des avions russes sans sommation).
A vrai dire, même si Bagdad avait voulu calmer le jeu, la pression était trop forte, tant de la rue que de la plus haute autorité morale en Irak, l'ayatollah al-Sistani, d'habitude détaché des choses de ce monde...
La date de la réunion du Conseil de sécurité n'est pas encore fixée mais je n'aimerais pas être à la place des dirigeants états-uniens. Que les Américains opposent leur véto, ils perdent définitivement l'Irak. Qu'ils votent pour ou s'abstiennent, ils lâchent la Turquie, décrédibilisent l'OTAN et envoient un signal très négatif à tous leurs alliés.
Décidément, les folies du sultan risquent de coûter très cher à Washington. Tout irait si bien si Ben Erdogan reculait au dernier moment et rappelait ses troupes. Mais ce n'est pas son genre...